Le magicien Giuseppe Borsalino possède plus d’un lapin dans son couvre-chef. Triés, soufflés, trempés et solidifiés, les poils de l’animal aux grandes oreilles composent des cônes de feutres. Ici débute la fabrication du mythique chapeau Borsalino sur des machines centenaires.
Giuseppe Borsalino, l’homme au chapeau
Après des débuts comme apprenti chapelier à Paris, Giuseppe Borsalino fonde sa fabrique au sud de Turin en 1857. Seule une douzaine d’exemplaires sortent alors quotidiennement du modeste atelier italien d’Alessandria. Il faut dire que la tâche nécessite des heures de confection ainsi qu’un doigté assuré et précis.
Pas moins de soixante-dix gestes et sept semaines environ sont nécessaires à la fabrication artisanale d’un Borsalino. Un délai auquel les étapes techniques de soufflage, foulage et garnissage ne peuvent échapper.
Quand le charme du chapeau opère
La forme discrète aux bords étroits de ce chapeau iconique possède un creux sur la couronne. Un détail qui facilite son retrait et qui le différencie du classique chapeau haut de forme. Les hommes se l’approprient en masse si bien que, dès 1880, le Borsalino s’exporte dans le monde entier.
Aux alentours de 1920, il coiffe les gangsters italo-américains sur fond de prohibition et chapeaute d’un blanc crème angélique le plus célèbre de tous : Al Capone.
D’aventure en aventure, il suit Indiana Jones sur les traces d’un temple perdu, Bogart dans les rues de Casablanca, Mickaël Jackson sur les pas de Billie Jean.
Il s’offre même la tête d’affiche aux côtés de Delon et Belmondo dans le film « Borsalino ».
Autant de démonstrations de sa souplesse et de son élégance en toute circonstance qui prouvent qu’avec lui, c’est pour la vie. En paille ou en feutre, à carreaux ou à rayures, en couleurs ou neutre, il donne fière allure aux hommes et femmes qui aiment porter le chapeau.
Aujourd’hui, si la marque connaît quelques remous, les chapeaux Borsalino n’en demeurent pas moins la référence du chic à l’italienne.